29 et 30 août: Étapes 43 et 44: Choc en arrivant sur le Rhin, après 2 belles journées d’approche
- jthouvenot
- 31 août 2022
- 2 min de lecture
Traverser la zone très dense qui me sépare de Cologne ne me réjouit pas, je décide donc de la contourner par le nord-ouest. Ainsi je colle mieux à l’eurovéloroute 3 avec un double intérêt: emprunter plutôt des routes secondaires que des voies cyclables en bord de plus grosses routes, et longer un bon moment le Rhin qui fait toujours rêver.
Après un départ très (trop) tardif, se présente en premier la ville d’Osnabrück, finalement peu connue en France bien que fondée par Charlemagne, et 3eme ville de Basse Saxe. Elle a également le titre de ville de la paix, car au 17 eme ont été signés ici et à Münster les traités de Westphalie mettant fin à la guerre de 30 ans et aux guerres de religion. J’y passe quelque temps au centre piéton et bien mis valeur, mais sans plus visiter, puis continue vers Münster dans le même registre.
Le soir du 29, je m’écarte un peu et négocie avec un paysan dans sa langue pour installer ma tente dans son champ paisible. Sa condition est de ne pas fumer, mais il accepte que j’utilise mon réchaud sur le chemin. Il passe plus tard à vélo pour vérifier, me dit quelques mots avec un large sourire, ce qui en quelque sorte valide mon allemand!
Je démarre tôt le matin suivant, sans emplettes à faire et en m’affranchissant du blog, ce qui me permet de ne pas courir après la montre. J’aime les petites routes paisibles entre les fermes.
Mon arrivée à proximité du Rhin est assez brutale dès Dinslaken, où la relance des centrales à charbon est une réalité. Après quelques kilomètres d’intermède plutôt agréable en bord de fleuve malgré les marques constamment visibles d’industrie lourde, j’arrive vers Duisbourg où je me sens de plus en plus mal à l’aise: comment avons nous pu produire une telle horreur? Parfois des centre villes bien aménagés et préservés servent de cache misère et de piège à touriste. A Duisbourg, on ne semble pas avoir pris ce soin. Je ne fais donc pas de camping sauvage ici au bord du Rhin comme je l’avais naïvement imaginé, et je recommande toutefois de venir voir ce lieu à titre pédagogique.
Il me faut une quinzaine de kilomètres pour retrouver un cadre plus ressemblant à ce que le Rhin m’inspirait. Je traverse le fleuve avec le petit bac à Langston-Kierst, et m’installe au camping, avec plusieurs autres cyclistes.

Dinslaken: mine de charbon en cours de rénovation ( donc pour des années)

Hôtel de Ville d'Osnabrück, chargé d’histoire
Les 2 étapes mais en 3 morceaux (après avoir décider de ne pas rester à Duisbourg) à regarder de droite à gauche.
Münster centre et lac

Nombreuses petites routes calmes au milieu des fermes pendant ces 2 étapes
Pour rassurer Laurence, qui craint de me retrouver trop amaigri, et en anticipation de son anniversaire le lendemain, je m’offre 2 arrêts gastronomiques le même jour. Le vélo reste toujours à portée de vue.

Thyssen, partie prenante du décor urbain de Duisbourg

Le Rhin plus conforme à mon imagination, après avoir fuît Duisbourg.
Très bons souvenirs de Münster, la ville du vélo de la Ruhr. C'était fort paisible et agréable. Toute cette région est industrielle en effet, et a été fortement impacté par les bombardement de la seconde guerre mondiale. Pas forcément le plus sympa à visiter.
Duisburg, fief de Thyssen Krupp Stahl, c'est un bastion de la sidérurgie allemande... avec un réseau (auto)routier très fréquenté !
J'y suis beaucoup allée, via Düsseldorf, c'est très industriel mais mes "confrères" et néanmoins concurrents m'ont aussi parfois amenée dans de petites auberges dans des coins sympas, dont une charmante au bord du Rhin, avec une vue semblable à celle ta photo!