Le trajet est long pour rejoindre Tarifa: 118 kms et près de 900 m de dénivelé. Malheureusement je n'ai "pas de jus" ce matin. Et le vent me fait face sur 65 km jusqu'à Vejer la Frontera, où la route bifurque vers le sud-est.
Plusieurs villages blancs se présentent à moi. Je fais l'effort de grimper dans Médina Sidonia ( 2 photos de gauche). Mais je me contente de regarder Vejer de la Frontera d'en bas, pour assurer de rejoindre Tarifa.
Paysage typique andalous, recomposé pour faire place aux éoliennes. Preuve que le vent n'épargne pas les cyclistes ici.
J'atteins l'océan à une dizaine de km de Tarifa. Il est encore question de vent, car ici s'entraînent les meilleurs kitesurfeurs mondiaux, dixit le russe qui me photographie. Il accompagne sa fille championne internationale, en préparation pour les JO.
Arrivée à Tarifa, ville la plus méridionale d'Europe continentale.
J'aperçois l'Afrique depuis Tarifa. Je réalise alors que le détroit de Gibraltar n'est pas plus large que les fjords norvégiens que j'ai traversés par dizaines au mois de juillet. C'est tentant de prendre un ferry.
Petite maison avec vue sur mer...et sur l'Afrique.
Le récit du jour se serait arrêté là si Julien, repérant ma saccoche de guidon alors que je viens de m'assoir en terrasse pour dîner, ne m'avait proposé de se joindre à moi. Il a quitté la Suisse pour rejoindre à vélo le Canada où il a son meilleur ami. Avançant au feeling via la Bretagne, Saint Jacques de Compostelle, Lisbonne, il s'est finalement décidé à passer par l'Afrique, faire du bateau stop de Dakar vers le Brésil, et il n'aura plus qu'à remonter au Nord, pour une durée estimée à 2 ans et demi. Il prend le ferry demain matin, que d'aventures en perspective!