Comment apprécier une randonnée à vélo de 97 kms dans la grisaille, le froid et la pluie, intégralement sur route nationale longeant une autoroute, et sans traverser un village sur les derniers 70 kms?
C'est ce qui m'est arrivé aujourd'hui. Alors voici mes éléments de satisfaction:
*J'ai profité d'une route nationale quasi déserte en cette saison, et de la qualité de son revêtement.
*Il n'y avait que très peu de vent contraire.
*Le bar d'une station-service m'a permis de me réchauffer, et de finaliser mon post d'hier.
*J'y ai rencontré le 2nd voyageur à vélo depuis mon arrivée en Espagne.
*La terrasse couverte du restaurant de la seconde station service m'a permis de déjeuner au sec sur la terrasse couverte (mais pas au chaud car on m'a refusé de manger hors sac à l'intérieur)
*Il n'y a rien de spectaculaire à voir à Cañaveral, ce qui m'évite de ressortir après la douche pour visiter sous la pluie.
*Je loge dans une auberge pour pèlerins, c'est donc un peu animé ce soir.
*Arrivé le premier à l'auberge, j'ai le privilège de choisir mon lit dans le dortoir.
*Le blog est beaucoup plus rapide à écrire qu'hier, et donc disponible plus tôt.
Ai-je été convaincant?
Le trajet contourne la Sierra de Gredos par l'ouest pour arriver à Cañaveral. Il contourne également Plasencia, et je ne fais pas l'effort d'y entrer compte tenu de la météo. Je perds beaucoup d'altitude aujourd'hui, que je ne retrouverai plus d'ici Gibraltar. Je suis sur orbite...
Miguel a rejoint Saint Jacques depuis Lisbonne, et redescend vers Grenade par la voie dite de la Plata. Il s'est arrêté à cette station pour prendre une ration de frites, alors que j'ai opté pour un chocolat chaud et une viennoiserie. Nous divergeons également sur la pratique du vélo: je roule seulement sur route (actuellement), alors qu'il n'emprunte que les chemins piétonniers de pèlerins. Nous ne roulerons donc pas ensemble vers le sud. Dommage.